Le projet de partir aux Antilles avec PopSea me trottait dans la tête.
Après en avoir parlé autour de moi, Michel qui navigue en Atlantique sur un Sangria a accepté de partir avec moi.
D'un commun accord, nous avons décidé de faire une croisière d'un mois à bord de PopSea pour tester notre compatibilité d'humeur et préparer, prendre en main le bateau.
Ce sera donc le tour de la Corse au mois de Juillet :
2 juillet : Port St Louis - Ratonneau
Port St Louis et derniers préparatifs : Joachim soude les supports pour l'échelle de bain. Michel termine de faire les courses, tout est prêt.
Départ de Port Saint Louis le 2 juillet en début d'après-midi en direction des îles du Frioul.
Mouillage dans la calanque de Morgiret vers 20 h 45.
Il y a beaucoup de monde au mouillage, mais on finit par trouver une petite place.
Un pointu pose ses filets dans la nuit. Il viendra les relever au petit matin.
3 juillet : Ratonneau - îles des Embiez
Départ de la calanque de Morgiret vers 9 h 30. On contourne Ratonneau par le Nord pour passer entre l'île et le château d'If.
On visite au moteur les calanques de Sormiou, Morgiou, En-Vau et Port Miou.
Arrivée aux Embiez vers 18 H. On mouille au Nord entre la pointe St Pierre et l'île du Petit-Rouveau.
Le lendemain matin on gonfle l'annexe et on met pied à terre sur une petite plage en face de notre mouillage. On visite l'île et surtout son port, St Pierre des Embiez.
Île et port proprets, où une grande place est faite à Paul Ricard qui a été propriétaire de l'île et a fait beaucoup pour elle.
4 juillet : îles des Embiez - Porquerolles
Départ des Embiez en début d'après-midi.
En sortant, on prend la passe entre l'île du Grand Rouveau et l'île des Embiez au moyen d'un alignement : souvenir de nos navigations passées sur Sampille.
Petit vent portant et arrivée dans l'anse du Bon Renaud vers 18 H. Mouillage. Il y a du monde, mais sans plus. Ça pourrait être bien pire vu qu'on est en juillet.
On se paie un bon restau en soirée, car le lendemain c'est la traversée vers la Corse.
5 et 6 juillet : Porquerolles - St Florent
Après un dernier tour dans l'île et un bon bain, on part vers 13 h pour pouvoir arriver en Corse le lendemain en milieu de journée.
La traversée se passe bien, au portant 10 - 15 noeuds dont une partie sous spi. Vers 19 h on repère un évent, puis on voit le dos d'une baleine.
La nuit on a fait des quarts de 2 H et on croise très peu de bateaux. Dans la matinée on aperçoit encore un évent.
On arrive à St Florent vers 15 H après 141 Milles de traversée, et on mouille au fond du golfe à côté du port.
On profite de l'après-midi pour visiter la ville et prendre une pression à la terrasse d'un café.
7 juillet : St Florent - Centuri
Après étude de la météo, on décide de faire le tour de la Corse par l'Est dans le sens des aiguilles d'une montre. On fait de l'eau (payante) et quelques courses au port avant de partir.
On longe la côte Ouest du Cap Corse sauvage et magnifique avec ses villages perchés.
On arrive vers 19 H pour mouiller entre l'île de Capense et le petit port de pêche de Centuri.
On prend l'annexe pour se rendre au port réputé pour sa pêche à la langouste et s'offrir un petit restau sympa.
Belle lumière à la tombée de la nuit sur le port de Centuri. Le lendemain matin, baignade autour du bateau.
8 juillet : Centuri - Macinaggio
Après une matinée calme avec baignade, on fait le tour du Cap Corse pour rejoindre Macinaggio de l'autre côté.
Au bout du Cap Corse on passe entre l'ilot de la Giraglia et la côte plein vent arrière.
Après une dizaine de Milles, on arrive vers 16 H pour mouiller devant la plage à côté du port de Macinaggio.
Le vent de la veille a levé une houle qui nous a secoués toute la nuit.
9 juillet : Macinaggio - Bastia
Départ à 8 H pour Bastia à environ 18 Milles.
A la VHF on m'indique qu'il n'y a plus de place dans le vieux port. On se rabat sur Port Toga à 1.5 M plus au Nord.
A 14 H 30 nous sommes amarrés sur pendille, et après une bonne douche, on sort visiter la vieille ville de Bastia.
Ruelles typiques autour du vieux port avec les couleurs de l'Italie toute proche. D'ailleurs au port il y a de nombreux voiliers Italiens.
Retour au port pour se coucher de bonne heure car demain on va essayer de partir tôt pour avancer le plus possible le long de la côte basse vers Porto Vecchio.
10 juillet : Bastia - baie de St Cyprien
Départ à 6 H 45. Une fois au large on est grand largue avec 5 à 10 noeuds de vent. On lance le spi.
Les bouts qui commandent la chaussette sont emmêlés. On bataille plus d'une heure pour arranger ça et on gardera le spi pendant plus de 5 H.
Le bateau avance bien, entre 5 et 8 noeuds : le bonheur.
On décide de mouiller dans la baie de San Ciprianu juste avant d'arriver dans le golf de Porto-Vecchio.
Mouillage vers 19 H dans une baie bien abritée à l'eau translucide, propice à la baignade.
Seul inconvénient, le va et vient des canots à moteur pour le ski nautique et autre parachute ascensionnel.
11 juillet : Baie de St Cyprien - Porto-Vecchio - Porto Novo
Petit déj, bain, douche sur la jupe arrière, avec une eau aussi pure c'est le bonheur.
En fin de matinée on part au moteur mouiller au fond de la baie de Porto-Vecchio distante d'environ 3 M.
Nous mouillons derrière un ferry près du port de Commerce, puis nous nous rendons en annexe à Porto-Vecchio.
Nous accédons à la vieille ville par une bonne grimpette. Après cette suée et une bonne bière en terrasse, on trouve un centre commercial pour faire nos courses.
On rentre à bord, et comme le mouillage n'est pas spécialement plaisant, nous décidons de pousser jusqu'à la baie de Porto Novo pour passer la nuit.
Comme souvent en Méditerranée on part avec 20 noeuds et un ris pour finir au moteur dans une baie déserte : pas une seule habitation, 2 voiliers au mouillage dont nous à 30 m de la plage.
Nous avons fait cuire le filet mignon avec des échalotes et pommes de terre en grenaille. Délicieux.
12 juillet : Porto Novo - Lavezzi
Départ avec 20 noeuds de vent. Avec un ris et le génois enroulé au 1er rond, on file à 7 noeuds.
A 10 h 30 nous sommes arrivés. On mouille dans la cala Lazarina en face de la Pyramide de la Sémillante.
C'est un autre monde ! Michel a l'impression de se retrouver en Polynésie dans les lagons.
Comme il y a du vent, du monde et des cailloux partout, on décide de partir passer la nuit sous le vent de l'autre côté de l'île, dans la Cala Di Grecu.
A 18 H on est de nouveau mouillés à l'abri de l'île. Bien nous en a pris, le vent souffle à 20 noeuds toute la nuit.
Nuit calme, un peu entrecoupée car ça bouge.
13 juillet : Lavezzi - Bonifacio
Départ avec 25 noeuds de vent. On prend le 2 ème ris et le génois est enroulé au 2 ème rond. On tire des bords en direction de Bonifacio, le bateau est bien équilibré et avance bien, même si d'un bord sur l'autre on a bien 110 °.
A 11 H on pénètre dans la calanque, direction le port au fond. Les marineros nous indiquent une place. Il faut faire un créneau pour rentrer dans un mouchoir de poche.
Ça se passe bien, nos voisins sur des vedettes à moteur sont impressionnés.
On profite de l'après-midi pour visiter la vieille ville. Ensuite courses, plein d'eau.
Le soir on mange nos cotes de porc à bord puis on discute avec nos voisins en attendant le feu d'artifice.
Nous sommes aux premières loges pour l'apprécier, sauf que le lendemain matin il faut ramasser les cartons des fusées tombées sur le pont.
Avant, je prépare le petit déj et Michel revient avec les croissants : le timing est parfait !
Seule ombre au tableau, le prix prohibitif : 80 € pour une nuit. Bon, avec des jetons pour la douche, mais quand même !
14 juillet : Bonifacio - Roccapina
On quitte Bonifacio presque à regret. Le vent n'est plus au rendez-vous et on fait 3 H de moteur. Nos sympathiques voisins de Bonifacio nous saluent en nous doublant.
On passe entre les écueils du Prêtre et des Moines et nous arrivons à Roccapina vers 15 H. Le site est magnifique, et il y a encore de la place.
On arrive par le sud et on longe la plage pour mouiller par 5 m d'eau transparente sous le Lion de Roccapina, gros rocher surplombant la baie et qui ressemble vaguement à un lion, non sans s'être fait engueuler par un baigneur irascible (il n'y avait pas de bouées délimitant la zone de baignade).
On se baigne, l'eau est chaude, la vie est belle.
15 juillet : Roccapina - Campomoro
Départ après 9 H en direction de Propriano dans le golf de Valinco. On a un peu de vent jusqu'à 13 H et ensuite pétole.
On contourne la pointe de Campomoro surmontée d'une grosse tour génoise pour mouiller juste derrière à peu de distance d'un ponton.
Le ponton est séparé du village par une grande plage. Le village par lui même n'a rien d'extraordinaire. Ça nous aura fait une petite promenade.
On récupère notre annexe au ponton pour regagner PopSea.
16 juillet : Campomoro - Propriano - La Castagna
Départ pour voir Propriano dans le fond du golf de Valinco.
Le vent d'Ouest se lève et nous pousse vers le fond du golf. On passe devant Propriano et son cimetière marin.
Ensuite nous tirons toute une série de petits bords pour sortir du golf.
On contourne le cap Muro pour mouiller derrière la pointe de la Castagna en face d'Ajaccio.
La crique est remplie par des corps morts, mais heureusement, tous ne sont pas occupés et nous pouvons mouiller dans un espace réduit.
La nuit sera paisible.
17 juillet : La Castagna - Ajaccio
Pas de vent : on part au moteur pour arriver 2 H plus tard à Ajaccio.
On mouille au fond du golf en face du port Charles Ornano.
On utilise l'annexe pour accoster un quai au fond du golf en face d'une supérette pour faire nos courses.
Au retour, le moteur HB démarre, mais impossible d'avancer. On regagne le bord à l'aviron. La clavette du moteur HB est cassée, on ne saura jamais pourquoi.
Après une nuit agitée en raison des moustiques on accoste à l'aviron dans le port Charles Ornano.
On visite la ville, puis on se renseigne pour changer la clavette. Le concessionnaire est en rupture de stock et ne devrait recevoir la pièce que lundi.
Du coup on se fait un restau près du port Tino Rossi et on rentre à la rame. C'est bon pour la digestion.
On décide de mouiller pas trop loin pour attendre la clavette. On fait de l'eau au port Charles Ornano le matin du 18 (là c'est gratuit).
18 juillet : Ajaccio - îles Sanguinaires
On quitte Ajaccio par un vent léger. On tire des bords pour sortir du golf d'Ajaccio et mouiller sous la pointe de la Parata, à côté de la ferme marine.
On est juste sous le sémaphore.
On traîne toute la journée du dimanche.
On espère récupérer la clavette lundi.
Lundi matin, je téléphone vers 11 H 30 chez le concessionnaire Mercury. Non, la clavette n'est pas arrivée.
On décide de continuer. On se passera du moteur HB.
20 juillet : îles Sanguinaires - Cargese
On lève l'ancre vers midi.
Le vent est faible au portant. On fera 3 H sous voile avec spi et 1 H 30 de moteur
On mouille vers 16 H 30 dans la baie de Ménasina juste à l'est de Cargese.
Nous sommes à 30 m de la plage que nous rejoignons à la nage. L'eau est très chaude.
On traîne jusque tard sur le pont car il fait chaud. La houle rentre directement dans la baie.
La nuit est agitée car on roule beaucoup.
21 juillet : Cargese - Ficajola (golf de Porto)
Le matin on accoste dans le port de Cargèse pour faire les pleins. Eau (à nouveau payante), courses et fuel.
Le village est en hauteur et la côte est rude sous la chaleur.
On visite le village et ses 2 églises. La supérette livre gratuitement sur le port avec un quad qui nous prend à son bord
On se boit une petite bière, on fait le plein de fuel et on repart en direction du golf de Porto.
On passe le cap Rosso, qui comme son nom l'indique est rouge. On longe les calanque de Piana, rouges elles aussi.
On mouille dans l'anse de Ficajola, quelques cabanes au bord d'une petite plage avec le village de Piana en hauteur, très en hauteur.
22 juillet : Ficajola - Porto - Girolata
Départ pour Porto au fond du golf.
On mouille devant la plage juste au sud du petit port de pêche de Porto-Ota.
Avec l'annexe et à l'aviron on accoste dans le port, minuscule mais très touristique.
On fait le tour du village : que des restaurants. On se boit une bière et on repart direction Girolata.
La roche est toujours aussi rouge. Nous mouillons à l'entrée du port naturel, juste avant les corps-morts du mouillage organisé.
Il y a du monde, mais sans plus. Michel repère un basque royaliste. Toujours à l'aviron on accoste sur la plage. Les vaches Corses sont au rendez-vous.
On se paie un bon restau car demain on va faire la traversée retour. Dans quelques jours la météo annonce du Mistral et on souhaite être sur le continent avant.
23 et 24 juillet : Girolata - Porquerolles
Départ à 8 H. On a un peu de vent et on longe la réserve naturelle de la Scandola. Magnifique.
Le vent tombe, on met le moteur. Au coucher du soleil on aperçoit des évents. En fait c'est tout un troupeau de baleines qui s'ébat devant nous pendant 1/2 heure.
En fait elles restent assez loin de nous et sont difficiles à photographier. Un dauphin s'est détaché de son groupe qui passait au large pour venir nous voir avant de rejoindre les autres.
On organise les quarts comme à l'aller, toutes les 2 H. On fait beaucoup de moteur, au total 17 H de moteur sur 29 H de traversée.
On rase Port Cros et l'île de Bagaud puis les rochers des Medes et on mouille devant la plage d'argent vers 13 h 30 à côté de Gaïa, des amis sur un OVNI 385 rencontrés à Port St Louis.
Le skipper de Gaïa passe nous voir et nous invite à boire un pot. Il va partir sur la Corse avec sa femme et ses 4 enfants.
On passe une nuit calme.
31 juillet : Porquerolles - Pomègues
Le 25 juillet, le Mistral annoncé est là. Il va monter jusqu'à 35 noeuds et durer pendant 5 jours. Comme il y a encore 70 Milles à faire vent dans le nez, on préfère attendre à Porquerolles que ça se calme.
Notre annexe se décolle sur l'avant et on embarque beaucoup d'eau. On tente de la réparer, mais notre tube de colle est complètement sec.
On passe notre temps entre le bord, la cuisine, les courses à Porquerolles, surveiller le mouillage et les bateaux alentours car il y a du vent.
Des voisins traversent Michel sur la plage avec leur annexe. Au retour, au moment de monter à bord, il rate une marche et passe à l'eau avec le sac à provisions et son portable. Celui-ci ne s'en remettra pas !
Gaïa profite de la queue de Mistral pour aller en Corse. La traversée va s'avérer musclée ! De notre côté on attend.
Le 31 enfin c'est le départ. On fera 11 h de moteur pour rejoindre Pomègues.
Mouillage au sud de la pointe Debié au ras des rochers avec une météo calme pour la nuit.
1er et 2 Août : Pomègues - Cap d'Agde
Le 1er Août juillet, on rejoint Port St Louis, presque tout au moteur.
Arrivé au port, on ne peut rester qu'une nuit car PSL reçoit son concours de pêche annuel qui dure toute la semaine.
Comme on a prévu de partir fin septembre pour notre périple transatlantique, il nous faut laisser le bateau quelque part.
Des amis nous trouvent une place au Cap d'Agde distant de 70 miles.
On part le 2 août à 4 H 45 et on sort de PSL de nuit. On fera 8 H de moteur et 6 H de voile au près pour arriver au Cap d'Agde vers 18 H 30.
Je voulais arriver de jour, car je ne connaissais pas le port et notre place se situait au fond de l'immense rade de 3500 places vers la zone technique.
On restera au Cap d'Agde jusqu'à notre départ pour les Baléares le 25 septembre.