C'est le but ultime de ce voyage. Après, ce sera la route du retour.
J'ai été très tôt attiré par cette île. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Peut-être le mythe du Che, dont on avait une photo sur notre emploi du temps, quand on était lycéen
Le choix d'atterrir à Cienfuegos a été dicté par les aspects pratiques pour pouvoir visiter facilement le pays :
C'est à 3 h en bus de La Havane,
à 1 h de Trinidad et de la Baie des Cochons,
Pas loin non plus de la vallée de Vinales pour la culture du Tabac, de Santa Clara pour ses liens avec la révolution, ...
Côté bateau, à l'Ouest, c'est le complexe toutistique de Cayo largo avec les inombrables cayes (ilots) et leurs pêcheurs de langoustes,
à l'Est c'est l'archipel des Jardins de la Reine constitué par une majorité d'iles désertes.
Ensuite, pour le retour, on longera la côte Sud, direction Est avec les iles du Jardin de la Reine puis la côte Est jusqu'à Santiago qui mérite une visite.
du 18 Février au 31 Mars 2019 - Cienfuegos
Nous arrivons à Cienfuegos juste après le repas de midi, après qu'Alexandre ait pêché un petit thon l'avant veille. Cienfuegos est nichée au fond d'une magnifique baie.
Les formalités d'entrée sont fastidieuses mais se passent bien, dans un climat plutôt bon enfant. Nous n'avions pas fait faire notre "Permis de voyage" à l'avance et ça nous a coûté 75 CUC au lieu de 25 !
D'une manière générale, les tarifs "Touristes" sont à la hausse..
Cienfuegos est une élégante ville de province riche en monuments et palais d'époque coloniale, avec des habitations à colonnades restaurées qui constituent de magnifiques arcades colorées, tout ceci dans un plan régulier de rues perpendiculaires avec quelques rues piétonnes.
Comme souvent les villes de province, Cienfuegos respire la sérénité et le calme.
Elle a sa grande avenue "Le Malecon", comme à La Havane, où la limitation de vitesse est respectée par tous les usagers. Allez savoir pourquoi ...
Si les "Mini-Market" sont indiqués, ce n'est pas le cas de la boulangerie qui a été repérée après maintes demandes à l'odeur du pain frais. Ensuite, il faut prendre son mal (ou sa faim) en patience et faire la queue pour avoir son pain.
De plus
Le marché aux fruits et légumes est couvert et se tient 2 fois par semaine. Pour les autres denrées, il faut faire plusieurs "Mini-Market" pour trouver ce qu'on cherche.
La pointe de Punta Gorda est une péninsule au Sud de Cienfuegos qui avance dans la baie avec :
à l'Ouest la Marina et le Yacht Club local magnifiquement restauré et sur la terrasse duquel on peut admirer le mouillage tout en sirotant un Mojito,
et à l'Est un petit port de pêche aux pontons branlants qui évoque bien le double visage de Cuba : celui des touristes, et celui de la vraie vie.
Dans le Centre Historique, la place José Marti est une des plus belle place de Cuba, vaste et aérée par la brise de la mer, entourée de splendies monuments et équipée de chaises et de bancs permettant de se reposer et d'apprécier le lieu.
Cienfuegos a été fondée au XIX è siècle par Jean-Louis Laurent de Clouet de Piettre, (Don Luis de Clouet une fois celui-ci au service de l'Espagne), un aventurier qui avait du goût.
Son nom actuel a été donné en 1830 en hommage au capitaine José Cienfuegos y Jovellanos. Elle est jumelée avec la ville française de Saint-Nazaire.
Trinidad
Avec des amis venus de Lyon, nous décidons de passer la journée du 26 février à Trinidad. Départ 9 h de la Marina dans un taxi collectif constitué par une "vieille américaine" rouge et blanche.
Il y a 80 km de route assez belle dans un paysage valonné agricole très peu mécanisé où le cheval règne en maitre. La fin de la route longe la mer.
Avec ses maisons basses, ses façades colorées, ses rues pavées, et ses calèches, Trinidad fait penser à une ville d'avant la motorisation et qui se serait endormie. Ici le temps ne semble pas compter vraiment.
On peut visiter l'intérieur de quelques maisons coloniales transformées en musée ou en restaurant. A côté d'objets de pacotille on découvre des lustres en cristal, des colonnes de marbre, des gravures anciennes, du mobilier splendide et un patio généralement agrémenté d'un puits, avec des plantes vertes, où il fait bon prendre le frais.
Ces palais sont les témoins d'un riche passé où la rivalité entre les familles de l'aristocratie les poussait aux plus folles extravagances.
Circuit à travers CUBA 21 au 31 Mars 2019
Avec Robert, Marie-Claude et Suzanne, nous avons loué une voiture avec chauffeur et réservé un circuit en "Casa Particulares" d'une dizaine de jours entre les 21 mars et 1er avril.
La Havane
Découverte de La Havane où nous sommes hébergés dans une "casa particulares" près du Paséo José Marti.
Outre le circuit classique, notre guide nous a fait découvrir le "La Havane" populaire avec ses boutiques d'état réservées aux Cubains qui achètent une nourriture subventionnée à moindre coût, mais aussi en petites quantités.
Maintenant les produits sont également disponibles au détail "Productos Liberados" au prix du marché.
Le contraste est saisissant entre les grandes artères et les petites rues du quartier populaire.
La musique est partout ! Et nous fréquentons quelques bars et restaurants où des petits orchestres se produisent, comme le Floridita, le bar où Ernest Hemingway avait pris ses quartiers.
Nous louons 2 H de vieille américaine avec le père de notre guide, qui nous fait visiter les quartiers incontournables de Cuba : le Paséo José Marti, la place de la Révolution et pour finir le Malecon.
Vinales et ses environs
Ricardo, notre chauffeur, nous arrête d'abord à "Laz Cerraza".
Puis dans une ancienne plantation de café.
Enfin nous arrivons à Vinales dans notre Casa Particulares.
Nous visitons une plantation de Tabac où les champs sont labourés avec une paire de boeufs.
Les ouvriers sont dans les champs de tabac et récoltent les feuilles :
celles du haut feront des cigares forts comme les "Cohiba", celles du milieu des cigares moyens comme les "Monte Christo" et celles du bas des cigares doux comme les "Romeo Juliette".
Hangar de séchage des feuilles où celles du haut, milieu et bas sont bien séparées.
La plantation a un jardin avec d'anciens plans de café et différents fruits tropicaux.
Ricardo nous emmène sur un point de vue qui permet d'admirer le "Mogottes", singularité géologique de Vinales.
Un guide parlant français nous explique et nous montre comment on fabrique et "roule" les cigares.
Ricardo nous dépose devant le "mur des dinosaures" où nous poursuivons par une balade à pied à travers les mogottes et la campagne Cubaine.
Playa Larga - baie des Cochons
Playa Larga est un village situé près de la baie des cochons où s'est déroulé la tentative de débarquement de mercenaires US au début des années 60.
Nous découvrons la belle plage de Playa Larga.
Nous avons pris un guide pour faire une balade et découvrir les particularités de l'endroit : Il faut se déplacer à certaines heures pour éviter d'écraser les crabes rouges dont c'est la migration.
On se promène le long d'une faille Est-Ouest qui a donné naissance à des grottes ainsi qu'à des lacs.
En forêt on rencontre l'oiseau "Bleu, Blanc, Rouge" symbole de Cuba.
On visite une grotte et ses chauve-souris.
On se baigne dans un petit lac.
On visite le monument et l'extérieur du musée à "Playa Giron" dédié aux victimes de la tentative de débarquement
On termine dans un restaurant recommandé par Ricardo.
Santa Clara
La route qui nous mène à Trinidada passe à par Santa Clara.
Nous en profitons pour visiter la ville qui a été le théatre d'une action d'éclat du "Che" sous la dictature Batista.
La façade d'un hôtel du centre ville porte encore des impacts de balle datant de cette époque.
L'hôtel d'à côté est accessible avec sa montée d'escaliers sous une splendide verrière et une terrasse surplombant la place centrale.
On visite également le tombeau du "Che" situé un peu à l'extérieur de la ville.
La route vers Trinida passe dans la Sierra Maestria qui a été le repaire des guerilleros et où nous nous arrêtons en rase campagne près de quelques maisons pour nous rafraichir avec des "Mamei", fruits apportés par Ricardo.
Trinidad
Notre Casa Particulares est au centre de Trinidad. C'est un ancien palais qui a été subdivisé en multiples logements. Le salon et la chambre qui donne sur la rue ont conservé leur mobilier d'origine.
Nous avons pris un guide. Elle nous emmène voir la "Trinidad Sucrée" : un ensemble d'anciennes "Hacienda" productrices de sucre rassemblées dans la vallée de "Los Ingenios".
On passe d'abord à un point de vue sur la vallée de "Los Hermanos".
Nous visitons la première maison sucrière de "San Isidro de los Distiladeros" qui est restée "dans son jus", notamment avec son "Train Jamaicain" qui permet de concentrer le jus de canne et d'extraire du sucre brut.
Elle dispose d'un barrage pour l'alimenter en eau, d'un mirador à 3 niveaux, ... Elle est en cours de fouilles et la cuisine des esclaves a été récemment découverte.
Ensuite la maison sucrière "Malaga Iznaca" qui est très touristique. Elle possède un mirador à 5 niveaux (c'était pour surveiller les esclaves au nombre de 300).
La maison a été totalement rénovée et plein de marchands de souvenirs "polluent" le site.
Enfin la guide nous fait découvrir la maison "Guaimaro" de la famille "Borel". Elle aussi est dans son jus mais possède de belles peintures murales et une chapelle.
Ces 3 maisons ont la même architecture et caractéristiques avec une "clé de voute" dans les pièces principales, des barreaux en bois aux fenêtres, ...
Puis Ricardo nous transporte par une "piste" escapée à "Topas do Colontas", parc aménagé (et payant) où nous allons nous balader jusqu'à une cascade.
Le soir on va écouter la musique Cubaine à la "Casa Musica" et profiter des bonnes "Bodega".
Ricardo nous ramènera à Cienfugos en passant par le mini-market pour acheter ce qui est lourd dans notre avitaillement, notamment l'eau en bouteilles de 5 L.
Lui aussi, comme Marianella, se verra refuser l'accès au ponton alors qu'on voulait juste lui montrer PopSea qui nous a sagement attendu mouillé devant la marina.
Navigation Cienfuegos vers Santiago du 02 au 10 Avril 2019
Robert, Suzanne et moi, nous avons navigué jusqu'à Santiago en passant par les îles du Jardin de la Reine.
Ces îles sont inhabitées et constituent des points d'ancrage et de repos car cette navigation se fait contre le vent dominant : l'alizé d'Est.
Les îles sont couvertes de mangrove, ce qui fait que l'eau n'est jamais totalement transparente.
On ne verra pas grand monde dans ces îles car elles sont déclarées dans un parc où le mouillage est interdit, mais personne n'est capable de nous donner les limites de ce parc !
La navigation se fera au près et au moteur en espérant des brises thermiques locales entre les îles pour contrer l'alizé et nous aider à progresser.
Entre le Cabo Cruz et Santiago, là ou la navigation est plein Est, on compte aussi sur des vents catabatiques qui tombent des hauteurs la nuit.
Robert prendra 5 ou 6 Barracudas qui seront relachés car suspectés d'être porteurs de la "Ciguatera". Il prendra aussi un Thazard qui sera dégusté en filets.
Les formalités de sortie de Cienfuegos sont vite expédiées le soir pour un départ le lendemain 2 avril de bonne heure, mais il faut rappeler le "Habour-Master" par VHF au moment du départ !
Belle sortie de la baie de Cienfuegos où on passe le goulet d'entrée au lever du jour avec les barques de pêche.
Cayo Blanco - 1er arrêt : on est parti tôt de Cienfuegos, on a navigué 13 h au moteur, et on repartira tôt le lendemain. Il y a juste quelques bateaux au mouillage
Cayo Zaza Fuera : On a pu naviguer à la voile. On y arrive de bonne heure et avec Robert on profite qu'on est seul dans un mouillage calme pour gratter la coque qui en a grand besoin !
Cayo Cuervo : Navigation mixte voile et moteur. Il y a 2 autres voiliers au mouillage dont un cata avec un couple de Français avec leurs 2 petites filles, qu'on reverra à Nassau. Des crevettiers locaux sont également au mouillage. On les verra sortir la nuit.
Cayo Chocolate : Navigation courte voile et moteur. On en profite pour visiter les hauts fonds en snorkeling, de quoi tester mon nouvel appareil photo étanche apporté par Suzanne. Nous sommes seuls au mouillage.
Cayo Granada : On doit zigzaguer dans les chenaux suivant le balisage, et on le fait au moteur. Là encore nous sommes seuls au mouillage.
Cabo Cruz : On part très tôt car il y a 11 h de route qu'on fera principalement à la voile. Il y a déjà un voilier mouillé à notre arrivée.
Au village du même nom on pourra acheter des langoustes et manger dans un restaurant d'état, où les prix sont très bas, mais où il manque une bonne moitié de ce qui est indiqué sur la carte, à commencer par la bière !
Après les maisons des pêcheurs et après avoir passé la "Guardia", la route passe dans un quartier résidentiel avec des villas proprettes et des habitants qui pensent "business" et nous proposent tout ce dont on a pas besoin ! Si, on y boira une bière car le seul troquet du village n'avait plus de bière !
Il y a de jolis fonds marins à explorer en snorkeling entre le mouillage et la barrière de corail.
Santiago : Ensuite c'est la dernière ligne droite entre le Cabo Cruz et Santiago. Il faudra tirer des bords contre l'alizé. On s'y attendait, mais on a beau s'y attendre, c'est toujours pénible.
Et pas de vent catabatique pour nous aider. Un mauvais moment à passer, mais heureusement ce n'est pas très long.
Santiago du 11 au 18 Avril 2019
Les formalités d'arrivée à Santiago sont faites dès notre arrivée vers 21 h. Bizarrerie propre à Santiago, notre téléphone satellite est mis sous "scellés" (simple scotch) jusqu'à notre départ!
La marina est loin du centre ville et on utilisera le service du "Ferry" sorte de bac transportant les voyageurs avec un prix "touriste" à 1 CUC et très peu cher pour les Cubains.
Une balade à pied des environs nous conduira sur les hauteurs entre la Marina et l'usine thermique de production d'électricité. Usine dont les cheminées crachent une fumée très noire qui dépose des suies sur le pont des bateaux quand le vent soufle du mauvais côté.
Heureusement que l'usine de production de ciment est arretée car ses cheminées doivent également poluer un max.
Santiago est une ville avec un centre compact et très animé. Mais en dehors de ce centre, tout est calme et paisible.
Dans le centre on visitera la plus ancienne maison de Santiago transformée en musée et dont les grilles en bois au fenêtres ressemblent à des moucharabiers.
Nous irons également voir le cimetière où sont enterrés tous les héros de la révolution, Fidel Castro compris, et où la relève de la garde fait le spectacle.
Pedro nous trouve du gaz, du miel, du rhum, des cigares, ... et des produits frais.
On fait le maximum de provisions ici car aux Bahamas les prix sont beaucoup plus élevés.
Le reste de l'avitaillement sera fais au supermarket "Zona Plus" et ramené à la marina en taxi !
Suzanne nous laisse à Santiago. Elle regagne La Havane en bus pour ensuite prendre un vol vers la France.
Entre temps sur internet, j'ai trouvé un nouvel équipage Franco-Belge : Benjamin et Anne-Lize qui vont nous rejoindre à GeorgeTown aux Bahamas pour le retour vers l'Europe.
Ensuite ce sont les derniers préparatifs, l'attente d'une météo favorable pour passer le "Windward channel" entre la pointe Nord-Est de Cuba et Haïti et le départ pour les Bahamas le 18 avril.
Informations techniques pour les marins
Navigation Haïti Ile à Vache - Cienfuegos du 14 au 18 février
La météo annonce très peu de vent (5 noeuds) sur les 3/4 du parcours ! La route a été tracée par le plug-in de météo-routage d'Open-CPN.
Il nous a fait passer où il y a le plus de vent : au milieu du chenal entre la Jamaique et la côte sud de Cuba, puis à 35 NM au large du Cabo Cruz. On reste assez éloigné de la côte (40 NM de l'archipel des Jardins de la Reine).
Puis au large de Cayo Breton, on fait route directe vers le goulet d'entrée de la baie de Cienfuegos.
On part vers 14 h avec 15 noeuds vent de travers, 1 ris et le génois entier. Rapidement le vent faiblit et vient de l'Arrière et on continue sous génois seul
A l'arrivée de la 1ère nuit, le vent faiblit encore et semble vouloir passer au largue. On rétablit la GV. Cette 1ère nuit est pénible avec un vent arrière faible et très changeant qui nous oblige à changer d'amure souvent avec en prime un peu de pluie.
Le lendemain 15 février en début d'après-midi, on peut passer sous spi. Pour la 2 ème nuit, on continue sous génois seul.
On passe la plus grande partie de la journée du 16 sous spi.
le 17 nous verra avancer GV et génois en ciseaux ainsi que la nuit.
Le 18, le vent forcit légèrement (10 à 15 noeuds) et passe de travers. On affale les voiles juste à l'entrée du goulet, et on arrive vers 14 h 30
Nous avons parcouru 380 NM à la moyenne de 5 noeuds.
Arrivé devant la marina, on prend contact à la VHF. Les autorités nous autorisent à venir à quai pour faire les formalités d'entrée (au passage nous ferons de l'eau et du GO).
Celles-ci se passent bien, d'abord avec un médecin, puis avec un officier de l'immigration et le Dock-Master. Enfin un maitre chien avec son épagnol anti-drogue fouillent le bateau. Ils ne trouvent rien, ouf, tout va bien.
On passe la 1ère nuit à quai puis le Dock-Master nous prie fermement de libérer la place.
Mouillage devant la Marina par 5 à 6 m de fond, 40 m de chaine et 3 m de bout : 22° 07,49 Lat N et 80° 27,17 Lon W.
40 m de chaine car le bateau va rester longtemps au mouillage et il peut y avoir un "Norther", vent fort du Nord qui peut souffler à plus de 40 noeuds.
Nous irons plusieurs fois au ponton : pour la visite de nos amis lyonnais, pour faire de l'eau, pour faire réparer la capote de descente, le frigo, le moteur de l'annexe, ...
Navigation Cienfuegos - Santiago via l'archipel des Jardins de la Reine du 02 au 10 avril
La météo annonce des vents de secteur E-NE (5 à 10 noeuds). jusqu'au Cabo Cruz (la pointe Sud-Est de Cuba) ce sera du près sur un seul bord, avec éventuellement la nécessité de tirer des bords si le vent est plus Est que Nord-Est.
Cienfuegos - Cayo Blanco
On quitte Cienfuegos à 6 H du matin ayant fait les formalités la veille. Le vent est faible, mais pile dans le nez : on fera beaucoup de moteur pour cette étape.
46 NM et 13 H de moteur. Mouillage dans 3 m d'eau avant l'épave : 21° 38,42 N et 79° 53,44 W.
Il y a juste 3 ou 4 autres bateaux au mouillage.
Cayo Blanco - Cayo Zaza Fuera
On quitte Cayo Blanco à 7 H 15 On envoie toute la toile au près. On tire un petit bord pour arriver à Cayo Zaza Fuera à 13 H
25 NM et 1 H de moteur. Mouillage dans 3 m d'eau : 21° 27,89 N et 79° 34,51 W.
Nous sommes seuls. On gratte la coque qui est envahie par les coquillages.
Cayo Zaza Fuera - Cayo Cuervo
On quitte CayoZaza Fuera à 7 H 15 On envoie toute la toile au près. On prend un ris et on roule un peu de génois vers 10 H puis on tire des bords.
Ensuite c'est pétole et on finit au moteur pour arriver à Cayo Cuervo à 18 H 40, non sans avoir touché le fond dans 1.2 m d'eau.
On sera quitte de changer la pastille du verin hydraulique du safran.
On aura parcouru 56 NM et fait 3 H de moteur. Mouillage dans 6 m d'eau : 21° 04,44 N et 78° 57,50 W.
Cayo Cuervo - Cayo Chocolate
On lève l'ancre à 6 H 45 On envoie la GV à un ris et on roule un peu de génois. vers 13 H on tire un bord.
Ensuite ça refuse et le vent tombe. On finit au moteur pour arriver à Cayo Chocolate à 14 H.
On aura parcouru 35 NM et fait 3 H de moteur. Mouillage dans 2.5 m d'eau : 20° 49,77 N et 78° 38,78 W.
Nous sommes seuls au mouillage.
Cayo Chocolate - Cayo Granada
On quitte Cayo Chocolate à 7 H du matin. Le vent est faible, mais pile dans le nez, et vu qu'on va zig-zaguer entre les cayes, on fera route au moteur pour cette étape.
35 NM et 8 H de moteur. Mouillage dans 5 m d'eau : 20° 37,49 N et 78° 14,94 W.
Nous sommes seuls au mouillage.
Cayo Granada - Cabo Cruz
On lève l'ancre à 5 H du matin. On envoie la GV à un ris et on roule un peu de génois. vers 9 H on lache le ris et les tours dans le génois et on avance bien.
Vers 13 H le vent tombe. On finit au moteur pour arriver à Cabo Cruz à 16 H 20.
On aura parcouru 57 NM et fait 5 H de moteur. Mouillage dans 3 m d'eau : 19° 55,60 N et 77° 48,23 W.
Il y a un autre bateau au mouillage.
Au retour du village, on trouve 2 personnes assises sur la jupe AR : C'est la "Guardia" qui est venue nous contrôler à la rame !
Cabo Cruz - Santiago
La Guardia nous apporte notre "dispacho" comme convenu vers 8 h, toujours à la rame et on lève l'ancre à 10 H. On contourne le cap au moteur.
On envoie la GV à un ris et on roule le génois au 1er rond. Le vent est de secteur E devant tourner SE dans l'après-midi.
On essuie un grain avec 25 noeuds de vent. On tire des bords en s'aidant du moteur car on a le vent, les vagues et du courant contre nous.
En milieu d'après midi du lendemain, le vent tourne SE et on peut enfin faire une route directe à la voile.
On affale les voiles vers 18 H à l'entrée du goulet qui mène dans la baie de Santiago.
On passe le goulet de nuit, et celui-ci est encombré de barques de pêche mal signalées.
Vers 21 H 30 nous sommes en face de la marina qui est encombrée par un grand voilier. La marina contactée par VHF nous demande de mouiller.
On aura parcouru 140 NM en 33 h et fait 11 H de moteur. Mouillage dans 3 m d'eau : 19° 58,95 N et 75° 52,40 W.
On fait les formalités dès notre arrivée. Le lendemain nous accostons au 1er ponton.