C'est le plus petit pays d'Amérique du Sud, coincé entre le Vénézuela au Nord, le Surinam au Sud et le Brésil derrière et dans lequel coule l'Essequibo.
Il est recouvert à 75 % par la forêt humide Amazonienne, et comme au Surinam, on y parle Anglais et on roule à gauche
Encore une population très mélangée sur le plan ethnique, religieux et cuturel. Les Amerindiens sont établis le long du fleuve. On y retrouve aussi des Noirs créoles, des Indiens/Javanais et quelques descendants d'Allemands, Anglais, mais très peu et aussi des Chinois.
Tout le monde semble se respecter et faire bon ménage. On y parle l'anglais et un créole dérivé de l’anglais.
Route Maroni - Essequibo
Nous mettrons 2 jours pour rejoindre les bouches de l'Essequibo et emprunter le West Channel.
Robert nous a pêché 2 suberbes Thazards, et c'est poisson à tous les repas : en tartare, en carpaccio, frit à la poële, en sauce tomate, au court-bouillon, en rillettes....
On arrive vers 13 h avec une marée montante dans les bouches de l'Essequibo où nous nous faisons doucher par des grains.
Il n'y a pas de balisage. Nous avons relevé les WP sur le guide de Chris Doyle complété par des Mises à Jour Internet, notamment sur le passage West Channel conseillé par Davide.
Puis mouillons à l'arrivée de la nuit le long d'une petite ile dans un endroit désert.
Au petit matin, nous repartons avec la marée montante qui nous accompagnera jusqu'à Bartica.
Bartica
Petite ville (10 000 habitants), sur la rivière Essequibo, à 40 milles de l'embouchure.
La ville est très animée, et très encombrée. Des appontements en bois complètement décrépis (limite dangereux), des boutiques de toutes sortes et de toutes les couleurs, une vache qui déambule dans l'avenue principale,
des 4x4, mais des vrais, voire des camions 4x4, avec des roues très hautes et un chargement pas possible !
Mais on trouve aussi des voitures neuves, des buggys, ...
Les écoliers sont en uniforme.
Des problèmes techniques (arrivée d'eau des WC bouchée par la boue des fleuves, et il nous a fallu démonter les toilettes pour nettoyer le filtre) nous ont retardés et comme la douane ferme à 15h 30, nous avons du rester au mouillage devant Bartica pour faire les formalités douanière le lendemain matin.
Nous sommes le seul voilier (Davide nous a dit qu'il en passait moins de 6 par an). Les fonctionnaires n'ont pas l'habitude et les formalités sont longues.
Baganara Resort
Mouillage tranquille bien décrit dans le guide de Chris Doyle, devant un hôtel magnifique avec une vraie plage de sable blond, un gazon très British. Un endroit agréable où nous resterons 2 nuits.
Le Banagara fait restaurant et est également "Tour Operateur" pour organiser des voyages ou des visites au Guyana.
Comme nous ne souhaitons pas rester longtemps, nous prenons le 1er voyage possible : la visite des Kaieteur Falls, magnifique cascade de plus de 200 m de haut.
Le départ se fera dans un petit avion car il y a une piste juste à côté de l'hotel. Alain, qui craint l'avion ne sera pas du voyage. On lui montrera les photos.
Kaieteur Falls
Le petit avion arrive de la capitale St Georges, il fait son virage sur l'Essequibo, frôle le bateau et atterrit. Ily a déjà 12 personnes à bord avec le pilote. Avec nous, il sera complet.
Nous voila parti. En prenant de la hauteur et la direction de la cascade, il passe près du Baganara Resort et de PopSea.
Nous survolons un océan de verdure ponctué ça et là par un cours d'eau ou une mine d'or à ciel ouvert. Bravo la pollution !
L'avion fait 2 passages au dessus de la Faieteur Falls et atterrit. Nous partons à pied avec un guide du Parc National voir la cascade distante d'environ 500 m, et nous nous arrêterons sur 3 points de vues de plus en plus proches de la cascade.
Sur le dernier, le guide nous interdit l'accès à un rocher surplombant le vide tout près des chutes (là où les vedettes se font photographier) parcequ'il y a eu un accident et que le Parc n'autorise plus l'accès.
Nous retournons prendre notre avion et après un dernier survol de la cascade, celui-ci se fraie un chemin au radar entre les nuages et arrive face à la piste avec un beau point de vue sur le Baganara Resort et PopSea mouillé devant.
Avec Robert, nous sommes satisfaits. Le voyage en avion a été agréable et donne une idée de l'immensité de la forêt Amazonienne. Ensuite, la cascade, même si elle n'était pas à son débit maximum, c'était quelque chose !
Et nous repartons immédiatement en profitant d'une marée descendante pour nous faufiler entre les iles de l'Essequibo jusqu'à la tombée dur jour où nous mouillerons pour la nuit.
Tôt le matin (il faisait encore nuit) nous partons à mi-marée descendante vers l'embouchure. Nous mouillerons vers 10 h près d'une ile dans le West Channel pour attendre la renverse car le courant s'est inversé.
A 12 h 45 nous sommes à l'étale et nous levons l'ancre directement pour Tobago cette fois-ci que nous atteindront 1 jour et 20 heures plus tard à Store Bay, près de la capitale Scarborough, à 7 noeuds de moyenne dans un alizé soufflant à 15-20 noeuds.